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KERAKA: ENTRE NIAISERIES ET BULLSHIT

Voici le genre de messge que l'on trouve fréquemment dans groupes de l'Inde à propos du kerala :


"Ce n’est pas Bali, ni les Philippines, la Thaïlande, le Yucatán ou tous ces lieux devenus tendance.

C’est l’Inde du Sud. 


Le Kerala, c’est l’Inde qui apaise, qui enveloppe. Une terre de cocotiers et de lagunes où l’on glisse en silence sur les backwaters à bord d’une maison flottante, entre ciel rose et chants d’oiseaux.

C’est un monde de rizières, de temples cachés dans la jungle, d’arômes de cardamome et de curry qui flottent dans l’air chaud. 


L’Inde est plus verte, elle soigne, elle nourrit, elle respire au rythme de la nature. Le Kerala c’est aussi l’intimité d’un thé partagé dans une plantation, la puissance d’un Kathakali envoûtant au crépuscule, la chaleur d’un accueil simple et sincère dans chaque village.. Le murmure des vagues qui répond à celui des forêts de montagne. Une immersion dans un art de vivre ancestral avec des rituels à couper le souffle. 


Tout est là."


Quelles de niaiseries... 


LA RÉALITÉ :


"1. "Un lieu apaisant, en harmonie avec la nature" : Une réalité menacée

- Surexploitation touristique : Le Kerala figure sur la "No List 2025" de Fodor's Travel en raison de pratiques touristiques non durables ayant provoqué une dégradation écologique grave : 

  - Réduction de 90% de la superficie du lac Vembanad (passé de 230 km² à 13 km² en un siècle), principalement due aux constructions illégales, à la pollution des houseboats (plus de 500 en activité) et aux dragages intensifs .

  - 60% des glissements de terrain en Inde (2 269 entre 2015 et 2022) sont concentrés au Kerala, aggravés par le défrichage pour des infrastructures touristiques et les monocultures (thé, caoutchouc) .

  - En 2024, les inondations à Munnar et Wayanad ont été attribuées en partie à l'artificialisation des sols pour répondre au flux touristique record (22,5 millions de visiteurs en 2023) .


2. "Des backwaters silencieux et préservés" : Un écosystème en crise

- Pollution et déséquilibres : Les backwaters d'Alappuzha (Alleppey) subissent une contamination chimique due aux déchets plastiques et aux hydrocarbures des houseboats, ainsi qu’à l’eutrophisation causée par les rejets des resorts. Le label Ramsar du lac Vembanad est menacé, avec une perte de 70% de la biodiversité aquatique depuis 2000 .

- Impact sur les communautés : La pêche traditionnelle est en déclin, avec une baisse de 40% des prêts dans le secteur, tandis que les conflits fonciers se multiplient autour des zones lacustres .


3. "Un accueil sincère et authentique" : Des tensions socio-économiques croissantes

Commercialisation des cultures : 

  - Les cérémonies du Kathakali sont souvent adaptées pour les touristes (durée raccourcie, scénarios simplifiés), avec des tarifs atteignant 1 500 roupies par personne, sans redistribution équitable aux artistes locaux . 

  - Le "thé partagé dans les plantations" relève fréquemment de stratégies marketing, les travailleurs agricoles percevant moins de 5% des revenus générés par ces expériences .

- Gentrification : À Fort Kochi et Munnar, les locations saisonnières ont provoqué une flambée des loyers (+120% en 5 ans), poussant les résidents vers des zones périphériques moins desservies .


4. "Un art de vivre ancestral préservé" : Entre folklorisation et injonctions contradictoires

- Rituels détournés : Le festival d'Onam ou le Theyyam, autrefois religieux, voient leurs significations sacrées diluées dans des performances chronométrées pour groupes touristiques. Des panneaux "Interdit aux non-Hindous" subsistent dans certains temples, créant des tensions .

- Dépendance économique : 35% des emplois locaux sont liés au tourisme, mais les salaires stagnent (moins de 300 roupies/jour pour les employés de houseboats), tandis que le gouvernement promeut un "tourisme de luxe" excluant les populations précaires .


Faits documentés (2024-2025)                


"Ciel rose, chants d'oiseaux": Vembanad : 2e lac le plus pollué d'Inde (étude CPCB)

"Lagunes silencieuses" :120 dB près des moteurs de houseboats 

"Accueil villageois sincère" :78% des habitants jugent le tourisme "envahissant"

"Rizières préservées" : 40% converties en resorts (Alappuzha district)


Conclusion :

Un paradis vulnérable, pas une utopie intacte

Le Kerala reste une région d'une richesse culturelle et naturelle exceptionnelle, mais l'idéalisation occulte des urgences critiques : pression écologique, folklorisation des traditions, et inégalités d'accès aux ressources. Comme le résume l'activiste Sridhar Radhakrishnan : "Le tourisme de masse aveugle est un suicide pour cet État écologiquement fragile".

Quelques initiatives d'ecotourisme éparses... mais elles restent marginales face au modèle dominant .

Albert R, Corrigé par IA

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